Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des substances
chimiques présentes partout dans notre environnement. Ils interférent
avec notre système hormonal et viennent perturber son fonctionnement. De ce
fait ils retentissent sur notre santé (ils augmentent le risque de cancer et
entraînent des troubles sur la fertilité, ils ont un impact sur l’obésité, sur
le diabète, les maladies neuro dégénératives, l’autisme les troubles du
développement, les « dys » …)
Qui sont-ils ? Où les trouve-t-on ? Comment se
protéger ?
Cette liste n’est pas exhaustive mais ce sont les PE les
plus souvent rencontrés :
- Les dioxines : produit de combustion.
- Les PCB : produits laitiers, les poissons.
- Les pesticides : herbicides, fongicides, insecticides
de type organochlorés ou organophosphorés utilisés en agriculture (Round up,
DDT interdit, le chlordécone….).
- Les alkylphénols : détergents, lingettes, lessives …
- Le triclosan : produit anti bactérien et anti fongique
utilisé dans les dentifrices, certains cosmétiques, jouets et ustensiles de
cuisine…
- Les phtalates : cosmétiques, les peintures,
tissus et textiles ….
- Les retardateurs de flamme : produit bromé présent dans
le mobilier.
- Les parabènes : cosmétiques.
- Les dérivés perfluorés ou PFAS contenus dans emballages alimentaires,
meubles, poêles anti adhésives, vêtements imperméables, far des skis, produits
de photographie ………
Quotidiennement nous sommes exposés à tous ces produits.
Comment limiter les expositions aux perturbateurs endocriniens ?
Alimentation : produit local, fruits et légumes de saison,
agriculture bio, cuisine faite maison.
Air intérieur : ouvrir les fenêtres au moins 10mn par
jour été et hiver.
Produits ménagers : produits à base de vinaigre blanc, savon
noir, bicarbonate de soude, éviter les sprays….
Cosmétique : utiliser des produits simples a base de savon
végétal, limiter les parfums et le maquillage.
Travaux : peinture et vernis sans solvants étiquetés A+.
Laver les vêtements neufs avant de les porter, privilégier
les vêtements en coton lin ou laine.
La consommation d’alcool et de tabac potentialisent les
effets nocifs des perturbateurs endocriniens.
Les PE peuvent avoir un impact sur la grossesse et l’enfant
à naître en modulant l’expression de certains gènes pouvant entraîner des
troubles de l’attention, de l’hyperactivité, de l’autisme ou des troubles comme
l’infertilité, la puberté précoce, l’endométriose. Cette vigilance doit se
poursuivre pendant la grossesse jusqu’à la 3° année de l’enfant (1000 jours).
Il faut faire attention à l’eau que l’on boit : l’eau
du réseau est traitée par le chlore pour la désinfection mais elle n’est pas
filtrée ! Les eaux minérales sont plus riches en certains composants, la
meilleure eau est celle des montagnes. Attention au contenant, le meilleur est
le verre, les bouteilles plastiques peuvent libérer des particules.
Cet exposé a été interrompu de façon brutale par le malaise
d’un de nos membres ; nous avons appris le lendemain qu’il avait
complètement récupéré, il s’est excusé de nous avoir « PERTURBE ».
Nous remercions le conférencier pour la qualité de son intervention.